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Un an après
Avant de commencer cette aventure, une année me paraissait une durée super longue et cela m’a d’ailleurs posé beaucoup de questions avant de m’y mettre. Mais, après les 6 semaines de sevrage, j’ai trouvé progressivement des habitudes alimentaires qui m’ont plu et le temps a passé relativement vite.
Les bénéfices de cet arrêt de sucre ajouté ont également soutenu le moral et l’envie de continuer.
- J’ai été beaucoup plus apaisé, beaucoup moins dispersée. J’ai mieux dormi.
- J’ai commencé à perdre du poids, me sentir mieux dans mon corps
- Le teint de ma peau s’est légèrement amélioré
- La bonne humeur et la joie de vivre ont refait leur apparition
- Mon palais s’est comme nettoyé et j’ai retrouvé plaisir à mieux percevoir les différentes saveurs des aliments
Apprendre à dire non à la nourriture mais merci à l’attention portée par l’hôte ; apprendre à renoncer à la tarte ou aux gaufres de mamy sans vexer ; apprendre à dénoter et à être considérée comme bizarre…. Oui c’est ce qu’il m’a fallu apprendre au cours de cette année.
Est-ce qu’il n’y a eu que des avantages à ce changement alimentaire ?
Non! Il a fallu bien comprendre la notion de sucre ajouté et scruter les étiquettes des produits. J’ai dû lutter contre les envies, les tentations : vitrine des boulangeries, à la télévision, au restaurant,…
Le plus compliqué c’est la gestion des moments de convivialité et de partage :
Nous sommes peu habitués à proposer des petits déjeuners non sucrés. Concrètement, on vous propose souvent des viennoiseries plus appétissantes les unes que les autres lors des moments d’accueil de formation, de réunion, de journées de réflexion…
Les plateaux de boissons sont souvent composés de boissons pétillantes et de jus d’orange ; rarement d’eau ( car considérée comme peu festive). Quant au dessert, ils sont par nature sucré ou fruité (qui est également un type de sucre). A quand des desserts sains salés ?
A la veille de la fin de ce défi, la question cruciale de savoir si j’allais arrêter ou continuer a été présente dans ma tête durant des semaines. Il m’avait été dit que rester sur une restriction alimentaire ce n’était pas une bonne idée. Alors ma raison a choisi cet avis médical.
Aujourd’hui avec le recul, je le regrette ou plutôt ce que l’on craint dans le cas d’un régime à savoir de reprendre ses mauvaises habitudes, c’est ce qui m’est arrivé : j’ai réintroduit progressivement le sucre ajouté dans mon alimentation. Et d’une consommation un peu limitée, je suis repassée à une consommation modérée et puis, à certains moments, à une consommation importante.
On entend souvent qu’il faut 21 jours pour quitter une mauvaise habitude, limiter ou arrêter le sucre ajouté dans son alimentation pendant une longue période ne suffit pas dans notre société actuelle à maintenir un changement de comportement alimentaire tel que l’arrêt de consommation de sucre ajouté. Depuis notre plus jeune âge, nous avons été conditionné à utiliser les produits sucrés comme réconfort émotionnel. Cette habitude valorisée par nos industrielles est difficile à gommer.
En plus de réapprendre à manger autrement, il faut effectuer un travail sur la gestion des émotions, et également un travail corporel. Je suis convaincue que c’est en alignant la tête, le corps et le cœur que l’on peut parvenir à maintenir à long terme une alimentation saine sans sucre ajouté.
J’ai travaillé mon comportement alimentaire mais pas assez ma gestion des émotions et encore moins la rencontre avec mon corps. Un an n’aura donc pas suffi à me sevrer du sucre ajouté.
Mais cette année m’aura appris que j’en suis capable mentalement.
J’envisage dans des temps un peu plus serein (plus confortable pour faire les courses) de m’y remettre de manière beaucoup plus alignée et comme un choix de vie permanent tellement les bienfaits santé que j’ai ressentis étaient importants. J’espère que ce témoignage vous permettra de faire un choix éclairé quant à votre santé.
Le sucre reste une drogue dont on se déshabitue difficilement et auquel on reprend goût rapidement.